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Retraite : artisans, optimisez vos revenus futurs en six étapes

La retraite est un projet de vie à piloter qui mérite une attention particulière, régulière, accompagnée de décisions éclairées. Découvrez un plan en six étapes pour bâtir une stratégie solide, personnalisée et évolutive.

1. Effectuer un audit des droits acquis à la retraite

Avant de penser rendement ou placement, il faut savoir où l’on en est. Un audit retraite consiste à faire le point sur l’ensemble des droits déjà acquis dans les différents régimes obligatoires de retraite (de base et complémentaires), et ce, quel que soit le statut social : qu’on soit salarié, indépendant, fonctionnaire ou pluriactif. Les premières démarches :

- Créer un compte sur info-retraite.fr ou lassuranceretraite.fr pour consulter votre relevé de carrière détaillé, c’est-à-dire de tous les régimes.

- Vérifier que toutes les périodes de travail sont bien prises en compte (années à l’étranger, périodes de chômage, congés parentaux, maladie, etc.).

- Estimer votre date de départ à taux plein, voire à taux réduit, et le montant prévisionnel de la pension nette attendue.

Attention : des erreurs ou des oublis sont fréquents. L’expertise d’un professionnel vous permettra de chiffrer au plus près vos droits acquis, de corriger les manquements et d’envisager, le cas échéant, la pertinence d’un rachat de trimestres (coût et droits supplémentaires créés).

2. Améliorer sa retraite avec les outils financiers

Une fois le diagnostic posé, il est temps d’envisager des solutions d’épargne complémentaire. Adéquation qui doit se faire après avoir chiffré le besoin attendu. Plusieurs dispositifs existent pour compenser un éventuel écart entre vos revenus actuels et ceux de votre future pension. Trois outils principaux sont à envisager, qui peuvent coexister :

- le plan épargne retraite : avantage fiscal sur les versements effectués en phase de constitution. La prestation future est quant à elle fiscalisée, accessible sous forme de capital et/ou de rente dès lors que le titulaire du contrat est à la retraite ;

- l’assurance-vie : plus souple car non soumise à une date de sortie imposée, elle permet de gérer le capital sur le long terme tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et successoraux ;

- les investissements boursiers : via des plans d’épargne en actions (PEA) ou des comptes-titres ordinaire (CTO) pour les profils plus dynamiques.

L’idée de départ est de constituer un capital ou un revenu de complément en fonction de son horizon de temps, de sa fiscalité et de son appétence pour le risque. Avant tout investissement financier, il ne faut jamais occulter que les performances passées des fonds sélection­nés ne présagent en aucun cas des performances futures. Le risque de perte en capital est réel et doit être envisagé par les détenteurs préalablement à tout investissement ou arbitrage.

3. Booster ses revenus grâce à l’immobilier

L’immobilier reste une valeur refuge et un levier puissant de revenus complémentaires à la retraite. Réel outil patrimonial pour la création de revenus futurs, il faut pour autant en maîtriser les risques (défaillance locative et donc absence de revenu, par exemple), la fiscalité et les charges à provisionner lors de la réalisation de travaux. Les stratégies à étudier :

- investir dans l’immobilier locatif (classique ou meublé) ;

- utiliser le dispositif loueur meublé non professionnel (LMNP) pour générer des loyers pas ou peu fiscalisés ;

- acheter un bien en nue-­propriété ;

- investir via une société civile de placement immobilier (SCPI) pour mutualiser les risques ;

- vendre sa résidence principale au bon moment, notamment lorsque les charges d’entretien sont lourdes ;

- envisager une vente en viager selon sa situation.

Objectif cible : générer des revenus récurrents à la retraite pour conserver son train de vie.

4. Mettre à jour l’audit retraite effectué

Le système de retraite évolue régulièrement : réformes, changements de règles, allongement de la durée de cotisation, etc. Réactualiser son audit tous les deux à trois ans est donc essentiel. Une mise à jour qui se traduit parfois par l’aménagement des solutions financières et/ou immobilières déjà identifiées.

Cette action est nécessaire afin d’intégrer les changements législatifs ; mais aussi de tenir compte des changements de carrière ou de statut ; et afin d’ajuster les projections en fonction des nouvelles aspirations ou situations familiales.

Une stratégie retraite n’est jamais figée : la démarche doit être maîtrisable et maîtrisée.

5. Arbitrer entre les solutions retenues

Avec le recul, certains placements ou décisions peuvent ne plus être adaptés. Cette étape vise donc à réévaluer les choix passés et à arbitrer en faveur des meilleures options.

Il existe des points de vigilance, tels que :

- des frais de gestion trop élevés ou des performances insuffisantes ;

- des déséquilibres entre produits risqués et sécurisés ;

- le besoin d’ajuster la fiscalité en prévision du départ à la retraite.

L’arbitrage permet de réorienter les efforts d’épargne où ils seront les plus efficaces, ce, en fonction de son âge, de ses objectifs et des résultats constatés.

Attention, les changements de situations — personnelle ou professionnelle — sont parfois synonymes de modifications financières et imposent des aménagements dans les projections initiales.

6. Être accompagné pour trouver “la” solution

Même avec de la méthode, préparer sa retraite peut vite devenir complexe. C’est pourquoi se faire accompagner par un professionnel — un conseiller en gestion de patrimoine, un expert-comptable ou un spécialiste du sujet — est souvent judicieux. Pour quelles raisons ? Afin de bénéficier d’une analyse globale et objective servant vos intérêts, d’optimiser la fiscalité, la transmission et de maîtriser les revenus futurs, ou en vue de gagner du temps et d’éviter des erreurs coûteuses.

Un bon conseiller vous aide à construire votre stratégie retraite, c’est-à-dire celle la plus adaptée à votre situation personnelle.

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