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Arthur et Maxime.
Arthur et Maxime. © DR

Frais émoulus et déjà patrons

Arthur Marandel et Maxime Thellier ont repris une boulangerie à Charmes, dans les Vosges, dès leur formation achevée. Les clients sont ravis de voir deux jeunes gens aussi déterminés.

Ils ont fait l’actualité du quotidien local ; des éditions régionales de France 2, de France 3. « Le reportage est même passé dans l’édition nationale », raconte calmement Arthur Marandel. Un petit emballement médiatique pour mettre en lumière l’âge des deux repreneurs d’une boulangerie, à Charmes, dans les Vosges, à 40 km au sud de Nancy : Arthur a 18 ans et Maxime Thellier 20 ans.

Alors que ce dernier est en pause « repos », Arthur explique le pourquoi de la précocité de leur engagement : «J’ai toujours eu un projet personnel, de l’ambition. Ce n’était pas le cas de Maxime mais j’ai réussi à l’embarquer dans l’aventure. Nous nous connaissons depuis trois ans et c’est très important pour travailler ensemble. Nous étions au centre de formation d’apprentis d’Épinal et nous avons fait notre apprentissage également tous les deux à la boulangerie-­pâtisserie Glohr, ici, à Charmes, dont nous sommes originaires. Bertrand Glohr est un super patron. C’est quelqu’un d‘humain et de très professionnel.»

Arthur et Maxime estiment être bien armés pour démarrer leur propre activité. (© D. PÉRONNE)

Des profils complémentaires

Arthur et Maxime estiment avoir la maturité nécessaire pour se lancer, du fait de leur parcours, justement : «Le lycée professionnel nous met dans une situation différente. Nous sommes déjà considérés comme des adultes ; nous sommes bien encadrés, et quand vous avez la chance d’avoir un maître d’apprentissage comme Monsieur Glohr, c’est du sérieux !»

Arthur est pourtant venu à la boulangerie un peu par hasard. Ne sachant quoi faire, il postule dans une boulangerie pour son stage de troisième et c’est la révélation : « J’ai adoré », précise-t-il.

Les deux jeunes gens ont acheté le fonds de commerce à un couple de boulangers qui le cédait. Ils louent les locaux. «L’affaire s’est faite assez vite, raconte Arthur, car nous connaissions le propriétaire.» Après quelques semaines de fermeture, le magasin a rouvert le 7 juillet dernier. Pas de vacances depuis.

La boutique est ouverte les lundis, mardis, mercredis, vendredis, samedis matin et dimanches matin. Au fournil et au labo, les deux garçons se complètent. Arthur a en charge la fabrication du pain, Maxime celle de la pâtisserie — des produits simples : millefeuilles, éclairs, tartelettes aux fruits… Ils assurent tous les deux la vente en boutique le matin. Une vendeuse est présente l’après-midi, le magasin étant ouvert de 16 heures à 19 heures.

Dans cette petite ville de 3 500 habitants, où il y a au total cinq boulangeries, l’affaire marche déjà bien, avec environ 200 clients par jour. Le magasin est très bien placée, dans la rue principale, avec des emplacements où stationner. Quand la fréquentation sera bien installée, l’affaire consolidée financièrement, les deux jeunes patrons élargiront la gamme, feront des travaux de rafraîchissement des locaux ; avant, peut-être, d’ouvrir une seconde boutique.

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