ÉVÉNEMENTIEL
Faire le show
Partout en France, les événements culinaires incluant des associations éphémères se multiplient. À Rennes, par exemple, Marion Juhel, de la boulangerie Seize heures trente, a déjà participé à des dîners à quatre (et plus) mains dans le cadre du festival gastronomique Les Toqués de Mythos. Par ailleurs, chaque année, le Refugee Food Festival crée des collaborations inédites entre artisans du goût français et étrangers : une opportunité de se dépasser pour la bonne cause.
BUSINESS
Oser le mélange des genres
À l’image de la bûche “tutu” du Café de la paix (Paris 9e) x Repetto (tenues de danse), difficile d’échapper aux collaborations avec des marques sortant du strict champ culinaire, une tendance qui prend de l’ampleur, en pâtisserie en particulier. Souvent réservés à des maisons renommées, « ces partenariats se contractualisent », précise Émilie Fléchaire, fondatrice du cabinet de conseil en communication Neroli. En région, des partenariats peuvent se construire avec des entreprises locales. Illustration dans le Loiret, où le chocolatier Sébastien Papion signe une pâte à tartiner avec Duralex (marque de vaisselle). « Attention toutefois à ne pas accepter toutes les sollicitations, conseille Émilie Fléchaire. Il est nécessaire que cela fasse sens. »
EXPERTISE
Créer à quatre mains
Les partenariats les plus courants s’effectuent entre artisans des métiers de bouche : un boulanger faisant appel à un chocolatier pour les Fêtes, deux artisans (charcutier et tourier, par exemple) s’associant autour d’une création éphémère, ou un pâtissier collaborant avec un chef pour développer sa gamme snacking. À Rennes, Marion Juhel a lancé des sandwichs sando à la rentrée, conçus avec le bistrot asiatique rennais Canteen à partir de son pain de mie shokupan. Autre exemple à Paris, où la boulangerie levantine Babka Zana (Paris 9e) s’est associée à la marque Puffy Cookies pour une création hybride mixant leurs deux spécialités, soit un cookie babka en série limitée. À la clé : légitimité et créativité culinaires, pour une offre qualitative et singularisante, avec un bonus sous forme d’une visibilité croisée.
NOTORIÉTÉ
Partager ses communautés
Difficile de rivaliser avec le pâtissier Cédric Grolet, qui a accueilli des stars, comme la chanteuse Rosalia (27 millions d’abonnés), dans des vidéos virales sur Instagram. Localement, des micro-influenceurs (à partir de 10 000 abonnés sur le réseau social) se démarquent, comme @mariecbhh (15 500 abonnés) à Brest (Finistère). Habituée des “collabs”, la boulangerie brestoise Painpante a lancé un concours avec celle-ci pour faire gagner un brunch pour deux personnes. Une manière de porter un coup de projecteur sur sa formule du week-end. Dans la même logique stratégique, la chaîne de biscuiteries La Fabrique cookies s’est associée, en novembre, avec l’influenceur culinaire @leparisdalexis (745 000 abonnés) afin de « toucher une nouvelle génération de consommateurs ».
Lire à ce sujet : Dans le Finistère, Painpante est à la pointe de la tendance
DIGITAL
Prendre la balle au (re)bond
Vitrine numérique, Instagram permet de notifier des personnes sur une publication (ou une story) et même d’envoyer des invitations à collaborer pour un partage du post commun. Si la pratique permet d’alimenter son fil avec des contenus spontanés, mieux vaut, là encore, filtrer les sollicitations « dans un objectif de cohérence d’image », remarque Émilie Fléchaire, dont certains clients « relaient le post en story, à défaut de le publier sur leur page ».